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Blog du réseau pro des centres madeleine danielou

16 avril 2014

Compte-rendu de l'atelier sur la place des femmes aux Bernardins le samedi 1er février 2014

 

Synthèse de l'atelier:

"QUELLES RESPONSABILITES POUR LES FEMMES AUJOURD’HUI ?"

Centennaire des centres CMD. Journée aux Bernardins le 1er février 2014 sur le thème: l'éducation, une promesse à tenir.

 Davantage d'information sur l'ensemble de cette journée sur ce lien.

Conducteur de l'atelier

Dans la société, comme dans l’Eglise, le statut et le rôle de la femme changent. Comment les CMD, nés en 1913 de la conscience d’une nouvelle place à donner aux femmes, peuvent-ils aujourd’hui préparer et accompagner les filles ET LES GARCONS dans ces mutations, les aider à articuler vie professionnelle et vie familiale ? Que vivent des anciennes élèves engagées dans la vie professionnelle, associative, ecclésiale ?

 

   

Contribution

changement majeur en cours. Quelles conclusions en tirer ?

La responsabilité des femmes dans la cité : question de l’égalité homme / femme

A part le sacerdoce, y aurait-il des responsabilités publiques, économique, sociales ou religieuses qui de fait ne seraient pas faites pour les femmes ?

Pourrions-nous ensemble faire une liste des obstacles à l’égalité ?

Pourrait-on les classer entre contraintes liées à l’environnement et barrières internes ?

Quelles seraient les actions les plus efficaces pour faire tomber les barrières externes ?

En ce qui concerne les barrières internes, comment éduquer des filles sûres d’elles-mêmes pour leur permettre d’accéder à toutes sortes de responsabilités (ecclésiales, professionnelles, associatives).

Les CMD ont-ils un rôle à jouer pour favoriser le service après-vente vis-à-vis des anciennes dans leurs carrières, leurs activités sociales ou ecclésiales ?

 

Les responsabilités des femmes dans la famille

 

Question initiale : Les femmes s’investissant de plus en plus en dehors de la sphère familiale, la question du partage équitable des rôles est souvent évoquée. Monsieur, au fond de la salle, pourriez-vous me dire si les pères et les mères sont interchangeables ?

Mais devraient-ils l’être ? Pourquoi ?

Quel lien cela a-t-il avec l’augmentation ultra rapide des divorces en France (60% des couples à Paris, 70% chez les cadres sup)

Les femmes d’aujourd’hui ont de multiples casquettes. Professionnelles, mères, épouses, responsabilités sociales ou politiques… Notre génération a l’impression de courir après le temps. Vous qui êtes plus âgé(e)s, est-ce un phénomène récent ? Comment l’interprétez-vous ?

Comment retrouver plus de sérénité, comment choisir l’essentiel ?

Quelles sont les notions importantes à transmettre à nos jeunes alors que les modèles d’équilibre familiaux sont en mutation si profonde ?

La responsabilité de la femme par rapport à son corps et à son image ?

Comment éduquer nos filles dans un monde valorise le superficiel et l’apparence.

La non mixité a-t-elle du sens aujourd’hui.

 

Existe-t-il une responsabilité des femmes en tant que femme ?

Nota : sur cette partie, on a vraiment eu du mal, mais nous avons décidé de l’aborder car elle nous semble être le fondement de notre sujet. Anthropologie de la femme. Edith Stein. Marguerite Léna.

 

Question initiale : donnons-nous du mal. Parmi toutes les différences entre homme et femmes, chacun d’entre nous peut-il prendre une minute pour réfléchir à celle qui lui semble fondamentale, et si cela vient simplement, aux conséquences qu’engendre cette spécificité et l’écrire ?

Certains veulent-ils bien communiquer ce qu’ils ont trouvé ?

 

Si cela ne vient pas, on peut rappeler ce mot de JP2 : « femme, sentinelle de l’invisible ? » Gardienne du temps.

 

Certains ou certaines ont-ils des témoignages de femmes qui ont porté ce « génie spécifique de la femme » dans leurs responsabilités ?

 

Il me semble – peut-être est-ce le résultat de mon environnement professionnel, que cette spécificité est souvent niée. Me le confirmez-vous ? Si oui, pourquoi serait-ce le cas ?

 

Comment aider nos jeunes filles à développer leur féminité et à en être des lumières pour le monde ?

Conclusion

Reformulation

 

Introduction

 

Introduction :

Présentation rapide des deux animatrices

Alix Carnot

Ancienne de Neuilly, de la 10eme à la terminale. Après mes études, j’ai suivi mon mari en déménageant tous les 2 ans dans le monde entier. Un fil tenace me reliait à Sainte Marie: cette phrase de MD 2 discerner en chaque être la ligne de l’élan créateur ». Cette phrase me travaille si profondément qu’elle est devenue ma ligne rouge professionnelle : aider les entreprises et les personnes à mettre en œuvre dams leur carrière la ligne de l’élan créateur.

Puis Lorraine Bertagna

Ancienne de Neuilly de la 9ème à l’hypokhâgne. Etudes de droit, Avocat au barreau de Paris, spécialisée en droit des personnes. Ce thème m’a toujours intéressée d’un point de vue personnel : comment articuler ma vie professionnelle (qui me passionne) et ma vie personnelle (qui me passionne aussi !). Sur le plan professionnel, domaine qui constitue un observatoire privilégié de ces questions : le fait que la femme travaille a-t-il un lien avec la fragilisation des couples ? Les couples quis e séparent sont en quête de repères : « comment continuer à assumer ensemble notre tâche éducative alors que nous nous séparons » « Comment refonder nos places au sein d’une famille qui se transforme ». l’avocat en droit de la famille, doit pouvoir accompagner les gens et avoir quelque chose à dire sur ces questions.

Et toi Alix...

Parce que j’aurais tant aimé que SMN me prépare plus à cet écartèlement entre nos différentes responsabilités professionnelles, sociales et familiales. Parce que je travaille avec des expat hommes et femmes, et avec des femmes dirigeantes qui s’interrogent de façon aigüe sur ces questions. Et que j’ai entendu fortement l’appel du Pape François dans sa bénédiction pour les CMD à réfléchir à la place de la femme dans la société. Peut-être aussi parce que j’ai 4 fils, alors je m’intéresse à la femme de demain…

Je suis donc ravie de vous écouter car j’ai tant à apprendre sur ce sujet!

 

Préliminaires

Pendant des millénaires, la différence physique entre les hommes et les femmes a objectivement justifié des responsabilités différentes pour les hommes et les femmes.

La femme de 1813, il y a deux cents ans,  avait encore une espérance de vie de 36 ans,  subissait 13 grossesses dont  naissaient 7 enfants dont la moitié seulement atteignait l’age adulte. Elle ne savait pas lire. Elle travaillait dans la ferme ou la boutique familiale qui portait le nom de son mari ou de son père.

Peu à peu, des innovations techniques ont  permis de s'affranchir du corps (médecine et révolution démographique, mécanisation). La part de la maternité a considérablement diminué dans leur existence. La force physique est moins un facteur crucial de suprématie.

Cet espace a été investi par le politique et le juridiques dans une évolution qui a progressivement permis aux femmes de ne plus dépendre des hommes et d’avoir des droits dans la cité égaux. Dans une économie fondée sur l’échange et le savoir, les différences sexuelles ne sont plus discriminantes et on peut estimer aujourd’hui que l’égalité de l’accès aux connaissances entre homme et femme est acquise en France.

Enfin, la mondialisation, en faisant cohabiter des organisations sociétales multiples accentue la remise en cause des modèles patriarcaux traditionnels.

Ces changements vertigineux ouvrent aux femmes un espace de liberté inédit dans la définition de leur rôle et même de leur identité, allant jusqu’à remettre en jeu l’identification du sexe biologique et de l’identité sociale, avec ce que l’on appelle le genre.

Que souhaitons-nous faire de cette liberté? Quelles sont les responsabilités des femmes dans ce monde nouveau ? Comment éduquer nos filles à un futur où toutes les responsabilités leurs sont ouvertes?

Si Madeleine Danielou a été visionnaire sur ce qui allait advenir des responsabilités des femmes, quelle vision devons nous réinventer aujourd’hui ?

 

 

 Voici ce que nous avons relevé des différents ateliers. N'hésitez pas à compléter si nos notes vous semblent insuffisantes ou incorrectes.

Pardon pour le stye tèlégraphique, nous avons essayé de garder les propos "pris sur le vif".

Atelier 1

Freins de carrière

  1. 1.       Femme dans la cité

A part le sacerdoce et les conducteurs de grue, voyez-vous des responsabilités qui ne sont pas faites pour les femmes ?

-          Les sous-marins

Aucun métier n’est réservé !

Mais :

-          7 % de préfet femme

-          3% de femmes dans les conseils exécutifs

Question de disponibilité pour gérer sa carrière, faute de temps si bcp d’enfants.

Pb de mixité : des professions se féminisent, et il y a un recul des hommes. Exemple : la médecine, le barreau (celui de la famille se féminise, mais pas dans les gros cabinets d’affaires)

-          Ancienne médecin des hôpitaux : pourquoi faut-il regarder cette question à l’aulne d’une hiérarchie créée par les hommes qui l’ont occupée. Donner nos propres règles, dans la manière de concevoir les postes, de travailler en collectif (une chefferie de département à 2, l’ambition et le titre ne nous importait pas mais parce qu’on avait des projets à faire passer)

Sous-marin américain féminin  le bazar car les femmes ne respectent pas la hiérarchie.

On peut transformer les choses, mais à condition d’y accéder ;

-          Mais si on veut y accéder, il faut se conformer à un moule qu’on ne veut pas.

-          Nous, comme femmes, avons des difficultés à surmonter tout les clichés ! Nous pouvons attribuer à des femmes  des défauts qui se trouvent aussi bien dans des équipes d’hommes

-          En politique, les femmes qui y sont, rares (25 %), se heurtent à un machisme très fort. On entend, dans les couloirs de l’Assemblée nationale, des choses d’un paternalisme très difficile à entendre.

Idem en entreprise : le machisme est encore une réalité. Important de voir qu’il y a des barrières, mais et après

-          (en entreprise) : j’ai eu la logique du même (travailler autant, aussi tôt), jusqu’à comprendre que je faisais fausse route : dorénavant, je ne suis plus dans la logique du même mais dans celle de la différence (vacances scolaires etc). Autre manière de « tricoter » : être sur l’interstice de la différence, et pas sur le même. Bien sûr le plafond de verre existe toujours, mais cette question ne  se pose pas en terme de genre. Etre droite dans mes bottes : rôle de mère, et professionnelle.

Comment prendre mes responsabilités jusqu’au bout de ce que j’ai à donner, sans mode ?

-          Directrice chez Danone : réseau +++. Faire aussi de même, pour comprendre les règles qui ne sont pas les nôtres, pour pouvoir avec inventer  d’autres règles. Réseau « cmdpro», sur linkedin ou sur viadéo.

Fausse route

-          En tant que mère : les écoles permettent d’avoir des retours « jamais là, pas présent, mal suivis » = les enfants ont été une boussole.

-          (une mère de famille) : je pensais que j’allais travailler toujours, réussir aussi à élever mes enfants. Aujourd’hui congé parental depuis 5-6 ans, heureuse d’avoir pu le faire pour emmener chez orthophoniste un enfant qui avait besoin et aujourd’hui va bien.

-          (ancienne) : toujours voulu travailler à temps partiel, avec vacances scolaires. J’ai vu bcp d’hommes cocher les cases et se conformer. Avec du culot on finit par pouvoir imposer, se distinguer, montrer ce qu’on a fait de différent qui est une valeur pour l’entreprise. Parcours sinueux (mari expatriation, géré enfant) : on peut le mettre en valeur et se voir confier un poste spécifique, qui correspond à leadership et manière d’être.

Si ce qu’on veut c’est aller tout en haut, on se prend le plafond de verre car on n’a pas pris les bons créneaux

Si on veut avoir une vie réussie, on peut !

Rôle parental : risque de grossesse. Pb de garde d’enfant.

Le climat social évolue.  

Frontières internes : besoin de tout faire bien.  Il faut être aussi bonne mère que sa mère, et aussi bonne professionnelle que son père.

Difficulté à déléguer les tâches familiales.

Pour une carrière de cadre dirigeant, tout se joue entre 25 et 35 ans, l’âge des grossesses…

Nécessité d’un coaching, mentoring.

Précarisation de la situation des femmes (80% des familles monoparentales).

Vie de famille

Lorraine finit par se demander si le travail de la femme n’a pas accru la fragilisation des couples ?

-          Pas choisir le métier, choisir le bon homme ! Dès le départ, discuter sur comment gérer deux vies professionnelles : réunion de parents, vacances, etc. Tous les jours il faut s’ajuster.

-          Deux fois plus de divorces dans les couples où les femmes gagnent plus…  70% divorce chez les cadres sups. Taux max de célibat chez les femmes ingénieures.

Certaines femmes arrivent démunies, en n’ayant jamais travaillé et en difficulté pour redémarrer dans la vie.

-          (enseignante à Rueil, Louvencourt) : enseignante, frustration / aura de la recherche. Puis découvert chance de cette réorientation. Toujours voulu travailler  = notre rôle de pousser les filles à travailler

Pas le choix ? Nombre de couple sont obligés de travailler.

Pourquoi travailller ? volonté de gagner autant que l’autre, au cas où.  Besoin ambigu de reconnaissance sociale. Nécessité économique.  Lieu d’accomplissement de soi.

-          Les hommes ne se posent pas la question vais-je travailler ou pas ! Cette barrière là il faut se l’enlever !  J’étais plus agréable avec mes enfants quand je travaillais : un espace pour soi. Aujourd’hui il est déraisonnable de ne pas travailler

-          (le médecin hospitalier) Plaisir, valorisant. On voit d’autres personnes, quand on a la chance d’avoir pu choisir. Parfois difficile de tout concilier. Surtout début de carrière. Mari découvert ce que c’était qu’une femme qui travaille. Je me suis dit, après avoir voulu aller toujours plus haut et plus fort, « jusqu’où veux-tu aller ? » Aujourd’hui trouvé équilibre.

« Dépêche-toi », disent à leurs enfants des femmes maigres et fatiguées dans la rue

-          (mère au foyer, a travaillé ensuite) : le discours que nous avons toutes de dire à nos filles de travailler pose des questions. Celles qui, parce qu’elles le peuvent, prennent le temps d’élever leurs enfants, c’est bon aussi ! Existe aussi des couples où c’est le père qui est au foyer… et vis-à-vis desquels la société n’est pas tendre. à encourager ceux qui trouvent un équilibre.

-          Blandine Berger : Madeleine Daniélou, qui voyait que toutes les femmes se  mettaient à travailler, disait que les femmes devaient rester vigilante pour préserver leur intériorité : lectures. La culture apporte à la personne, et  autour d’elles. Une femme est faite pour garder un cœur intérieur et se donner à sa famille

Le care : faut de la gratuité, mais partagée entre H et F.

-          Valable pour les hommes aussi !!

-          Ne pas confondre le travail rémunéré et l’activité de la femme. Bcp de femmes au foyer ont une activité très riche (bénévolat), et aussi valoriser l’éducation de la part de l’homme et de la femme. Valoriser ce regard de la société.

Comment changer ce regard ?!

-          Déjà les parents : quelle éducation nous donnons à nos enfants en les poussant comme nous le faisons ?

-          Que des femmes, partout dans la société, assument des responsabilités et, à leur niveau, de fonctionner autrement (un recrutement où une femme vous demande si vous pouvez faire garder vos enfants si vous voulez rester dans ce cabinet). Ne pas mettre les réunions le soir, etc.

-          Mme Ekpely (directrice de Sainte Marie d’Abidjan) : pourquoi conflit ? Pas de conflit. Je suis une femme, j’éduque mon enfant, je fais ce que j’ai à faire. Si le travail que tu fais t’empêche d’être bonne mère, tu fais un choix : ou bien tu luttes pour que la société te permette de travailler et de pouvoir être mère. Une femme qui travaille et n’oublie pas d’être mère, elle est admirée par les hommes. Mais si vous vous braquez, vous fonctionnez comme les hommes !

H et F sont ils interchangeables (divorce : le père réinvestit le rôle maternel).

Accepter de se faire aider, accepter que l’homme fasse différemment.

Eduquer nos garçons à l’égalité.

La femme et son corps             

Pour qu’il y ait mixité, il faut d’abord que la femme se développe en tant que femme, d’où l’intérêt ds écoles non mixtes. Qu’elle réalise qu’elle existe à un autre rythme.

A SMN, pas évident de s’éveiller à la féminité qd on est en tablier bleu.

Pourtant, c’est beau de louer la féminité du corps, de la magnifier.

Besoin des ados : établir des normes sexuelles.

Travail mixte en entreprise est très riche.

Conclusion : besoin de séparer filles et garçons pour un temps, pour qu’ils trouvent leur identité.

Suggestion : Pourquoi pas uniquement le temps du collège.

 

Spécificités féminines :

Question très délicate, politiquement non correcte dans de nombreux milieux.

-          Béatrice Prost : « les sentinelles de l’invisible », Jn Paul II. Rejoint le poncif peut-être de l’intuition féminine, mais très réaliste : discernement de ce que sont les autres, de ce qui leur font du bien.

Gardienne du temps. Rapport au temps. Se voit davantage vieillir. Certaines durées sont inscrites dans son corps (9 mois, 28 jours). Sensibilité à ce qu’elle ne maitrise pas. Rapport à la vie. A la fragilité. Au corps. Sait reconnaitre dans un frémissement en elle le potentiel d’une vie à venir. Dans la faiblesse d’un tout petit la promesse d’un homme. Et donc, plus attentive au potentiel, à l’inattendu.

 Plus créative car en recherche permanente d’équilibre. Imaginer tout le temps des choses. Remise en question permanente.

Mais besoin de silence et d’intériorité.

-          Différence ? la femme peut porter un enfant, mais pas toutes les femmes sont mères. Pas tous les hommes sont pères non plus.

-          (mère d’une jeune fille de 13 ans, enseignante et peintre) : à part l’expérience très vibrante de la maternité, je me suis toujours vécu comme individu. Je pense que  nous devons prendre le pouvoir et faire le monde à notre façon : on a besoin de telle ou telle modalité, trouver une façon d’être au monde qui nous convienne.

-          Antoine (épouse enseignante à Bobigny, seul homme de l’atelier) : apporter une réponse à la question du nous : dans l’Ecriture, tout simplement. Il est hasardeux de définir homme sans femme ou inversement « homme et femme il les créa » : autant de place et de responsabilité.

-          (médecin oncologue hospitalière) : la où je me sens le plus indispensable, c’est avec mes enfants. Et si on est deux carriériste, working couple, que vont devenir ses enfants ?

-          On peut s’épanouir aussi dans le plaisir d’élever ses enfants ! on  n’est pas obligée de travailler pour s’épanouir. Mais le poids de la société est lourd : regard fait qu’on a l’impression de ne pas être intéressante.

Des femmes qui ne sont pas mères n’en sont pas moins complètement femmes.

-          (femme d’Antoine, enseignante à Bobigny) Et aussi des femmes qui ne portent pas d’enfants et qui vivent une fécondité, et ceci n’est pas réservé aux consacrées.

La spécificité féminine, et aussi la fécondité féminine, ne se limite pas à la maternité. Sentinelle  de l’invisible = ? Et donc intuition et écoute, si elle est reliée à son intérieur. Ttes les révélations dans l’Evangile sont faites aux femmes.

Moitié de l’humanité et si peu représentée dans l’Eglise…

En Côte d’Ivoire, une grande entreprise favorise les femmes considérées comme plus honnêtes et plus méthodiques.

 

-          Déjà, ne pas reproduire les clivages et les jugements entre nous, femmes, sur celles qui prennent leur mercredi ou restent à la maison.

-          Pour moi, la seule spécificité d’une femme c’est la maternité, qu’elle donne la vie ou non  capacité d’accueil particulière, d’écoute et de discernement dans la relation à l’autre.

-          Etude sur la Suède : d’énormes efforts ont été faits pour éviter les différences h/f, et insertion professionnelle des femmes. Au bout de 10-15 ans de cette politique, l’Etat était très étonné de voir que les secteurs très investis par les femmes étaient ceux de la relation plutôt que ceux de la technique (alors qu’on avait tout fait pour leur en ouvrir l’accès).

Touche, donc, à la spécificité ?

-          Femmes, au cœur même de la vie,

Les femmes ont investi toutes les responsabilités, peut-être pas jusqu’en haut car leurs codes ne le leur permettent pas, et pourtant il faut qu’elles y arrivent pour parvenir à faire prévaloir autre chose dans les codes de la société.

 

 

Atelier 2

La logique de même

Hommes et femmes sont faits de relation. Ne pas chercher à être le même. Attention à ne pas se mettre en opposition. Rester en complémentarité.

Mais sur les bonnes complémentarités. Une relation qui se tricote.

 

Le difficile équilibre :

Les enfants sont une boussole. Souvent, ce sont leurs besoins  qui nous conduisent à changer de rythme.

Valoriser les spécificités au travail

Richesse des parcours atypiques et sinueux pour penser hors du cercle et relativiser les critères de sélection.

Rapport beaucoup plus distant à l’autorité. Ambition certes mais qui ne s’exprime pas par le titre ou le salaire.

Comment percer le plafond de verre ?

Adopter les codes pour percer au risque de se perdre soi-même ?

Ou contourner ?

Importance des réseaux de femmes.

Spécificités de la femme

La femme, sentinelle de l’invisible. Intuition de l’incomplétude et donc de l’altérité.

Maternité. Rapport au temps. A la fragilité.

Ex Suède. Egalitarisme à outrance et pourtant les filles restent sur le social et désertent le technique. Besoin d’attention à l’autre, de relation. D’écoute.

Capacité plus grande de discernement. Ex : tte les révélations de Jésus sont faites aux femmes.

 

Garder son intériorité

Par les lectures et la prière-

 

Conclusion :

 La femme a une spécificité qui est sa plus grande intériorité qui lui permet de changer la société, là où elle y est appelée.

 

Marguerite Léna

Eduquer, c’est ouvrir l’avenir à partir de ces deux lignes :

D’une promesse vers un héritage

D’un appel vers un chemin.

 

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3 mars 2014

Carrières de femmes, Femmes de carrière 1

Le Graal de l’équilibre

 

C’est un souvenir très précis. Un cours de gymnastique dans la cour. Nous récupérons après l’endurance. Peu essoufflées, nous discutons de nos vies futures. L’une veut vivre sa carrière politique au maximum de ses capacités que l’on sait grandes, une autre se projette mère au foyer. La troisième hésite et cherche un métier compatible avec ses enfants qu’elle imagine nombreux.

20 ans plus tard, rien ne s’est passé comme on l’aurait cru. Nos trajectoires sont variées. Les équilibres entre la place donnée à la vie personnelle et familiale d’un côté et le temps consacré au travail de l’autre varient considérablement. Une seule constante : la difficulté à établir cet équilibre dans une époque où les modèles sont si hétérogènes. Face à cela, nous nous interrogeons. « Suis-je sur le bon chemin ? » « Est-ce que je ne sacrifie pas ma famille ? » « Est-ce que je ne gâche pas mes capacités ? » Ou tout simplement, la question de nos mères, « Tiendra-t-elle à ce rythme ? ».

Voilà quelques années que j’accompagne des personnes et des entreprises pour les aider à aligner aspirations et choix de carrière. Que je lutte moi-même pour faire cohabiter dans ma vie mes enfants, mon mari voyageur et mon métier. Et qu’une petite voix en moi regrette de ne pas avoir reçu plus d’outils pour m’aider sur ce chemin pendant que j’étais à Sainte Marie. Ou ensuite. L’Association des Anciennes m’avait demandé des articles sur le sujet. J’y réfléchissais et attendais.

Le 3 décembre, fête de la Saint François Xavier, j’assistais à Notre-Dame à la célébration des 100 ans de Sainte-Marie et de la réponse de Madeleine Daniélou à cet appel visionnaire : éduquer des jeunes filles dans un cadre intellectuel exigeant et une foi profonde pour qu’elles soient des apôtres dans la société. Dans la cathédrale a résonné cet appel du Pape François qui nous invite, nous, communauté, éducateurs  et anciennes des CMD, à  « réfléchir à la place des femmes dans l’Eglise et dans la Société ».

Là, enfin, j’ai su comment avancer et je vous propose trois rendez-vous.

Le premier est un rendez-vous pour une série d’articles dans le Coup d’Œil sur les carrières des femmes.

Le second est un réseau professionnel au sein de l’Association : le réseau CMD pro, pour celles qui veulent s’entraider et réfléchir ensemble sur les carrières des femmes. Vous pouvez déjà y participer sur linkedin dans le groupe « CMD pro ». Nous vous invitons aussi à ajouter « CMD » comme formation sur vos profils professionnels en ligne (Viadeo, Linkedin ect). C’est un moyen discret pour nous retrouver. Ce réseau intercentre complètera de façon utile les groupes déjà existants spécialisés par école et par promotion.

Pour le troisième rendez-vous, à vous de jouer. Vos propositions, demandes, témoignages sont les bienvenus. Selon vos réactions, nous pourrons organiser des conférences, des ateliers, des regards croisés. Nous avons beaucoup d’idées. Pour les lancer, il nous faut vos besoins et vos possibilités d’engagement.

Retrouvez cet article et réagissez dans le groupe CMD Pro sur linkedin,

Ou par mail : reseaucmdpro@gmail.com

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